Cameroun : L'Avenir Incertain à l'Aube des Élections Présidentielles 2025

À quelques mois de l' élection présidentielle fixée au 5 octobre 2025, le Cameroun est à la croisée des chemins. Le peuple retient son souffle. L’économie vacille,

La croissance stagne, l’inflation pèse lourd et les perspectives d’emploi se raréfient, plongeant les classes populaires dans l’incertitude.

Dans les zones anglophones, le conflit couve toujours, alimentant une crise sécuritaire non résolue.

Le Développement des infrastructures et l'accès aux services publics restent très insuffisants, même si le gouvernement tend à faire de nombreux efforts dans ces domaines ces dernières années.

Un ancien Ministre et ex- porte-parole du gouvernement redevenu opposant ces derniers jours lance un cri d'alarme : Deux clans au Cameroun s’entrechoquent au sein du régime pour la conservation du pouvoir.

Le président Paul Biya, 92 ans, reste silencieux sur sa probable candidature, créant une incertitude préoccupante autour du pouvoir.

Selon des Lanceurs d'alerte, la lutte du pouvoir au Cameroun se déroule en ce moment entre deux clans rivaux fortement influencés par des femmes et des barons historiques pour le pour le contrôle de l’appareil d'État.

Selon ces mêmes lanceurs d'alertes, des proches de la famille présidentielle repartis en deux groupes de pouvoir règnent de fait aujourd'hui dans les coulisses du palais, en lieu et place du Président Paul Biya.

Dans ce sillage, deux anciens Ministres du Nord, Issa Tchiroma Bakary (78 ans) et Bello Bouba Maigari (78 ans), ont fait basculer la donne :

Issa Tchiroma, ex‑ministre de la Communication, a claqué la porte, se lançant dans la course en dénonçant l'absence du président Biya dans la gestion des affaires de l'état et accréditant la thèse d'un pays gouverné par procuration par deux clans rivaux qui s'affrontent.

Deux jours après, Bello Bouba Maigari, ministre du Tourisme, a annoncé sa candidature pour le compte de l’UNDP, démissionnant dans la foulée du gouvernement— signe tangible d’un possible éclatement dans la coalition au pouvoir .

Dans une interview devenue virale, Issa Tchiroma s'est voulu cinglant à l'égard de ses anciens collègues du gouvernement :

« Le temps de la tromperie est révolu. Ce régime que j’ai défendu a laissé les Camerounais suffoquer »

Le Test décisif

La présidentielle d' octobre 2025 devient un test de légitimité : conserver le statu quo équivaudrait à valider un système rejeté par une part croissante de la population.

Parmi les candidats probables à la future élection présidentielle on compte l'opposant Maurice Kamto qui milite pour une opposition unifiée. Ce dernier et son parti le MRC apparaissent comme les rivaux résolus et déterminés, portés par la diaspora et une partie de la jeunesse en quête de rupture.

À ses côtés dans l'opposition, Cabral Libii (PCRN), 45 ans, incarne une alternative plus modérée, mais ferme sur la réforme de l’État et la lutte contre la corruption.

Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari ayant de fait manifester leur candidature à la succession de Paul Biya, sont aussi sur la ligne de départ.

L’élection de 2025 sera un test décisif pour les camerounais :

Choisiront-t-ils la continuité des 45 ans de règne de Paul Biya ou opteront-ils pour le saut vers l’alternance ?

Les clans au pouvoir parviendront-ils à se maintenir face à une population lassée par le statut quo ?

Les silences et l'absence de Paul Biya entretiennent l’incertitude, laissant planer de nombreux risques dans un pays qui n’a jamais connu d’alternance démocratique.

Tout compte fait, le RDPC (parti au pouvoir) contrôle encore les institutions clés — Commission électorale, conseil constitutionnel, justice, sécurité — ce qui reste un avantage considérable dans un contexte d' élections.

Sans oublier que le président Paul Biya garde encore la main, mystérieusement silencieuse.

Dans quelques mois, on saura si le pays aura amorcé une transition ou refermé le rideau sur un régime qu'il aura validé depuis 40 ans.

Par la Rédaction de Panthers TV